Le métier d’assistant dentaire de niveau 2 pourrait bientôt voir le jour !
Le 18 octobre 2022, “l’assistant en médecine bucco-dentaire”, aussi appelé assistant dentaire de niveau 2, est mentionné dans l’article 4 d’une PPL (Proposition de loi déposée par des parlementaires) portant sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé”, déposée par Stéphanie Rist, députée et rapporteure générale de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.
Dans ce contexte, l’UNECD a été entendue le 8 novembre à l’Assemblée Nationale aux côtés des 2 syndicats représentatifs de la profession : les CDF (Chirurgiens-Dentistes de France) et de la FSDL (Fédérations des Syndicats Dentaires Libéraux). L’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes a également été reçu le lendemain.
Toute la profession est unanime : la création de ce métier est nécessaire pour résoudre les problèmes d’accès aux soins et améliorer la prévention au sein des cabinets dentaires.
Même si d’autres articles de ce projet de loi font débat, notamment l’accès direct des patients aux IPA (Infirmiers en Pratique Avancée), ils seront votés à l’Assemblée Nationale en janvier 2023 indépendamment les uns des autres.
Un dossier bien ficelé
Le cahier des charges du métier d’assistant dentaire de niveau 2 a été travaillé depuis près de 6 ans par la Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP). Cette commission est composée des syndicats d’employeurs (CDF, FSDL, UD) et d’employés (UNSA, FO, CGT, CFDT, et CFE CGC).
L’assistant dentaire de niveau 2 exercerait sous la responsabilité d’un chirurgien-dentiste responsable, et exécuterait des tâches déléguées par le praticien.
Ces actes, prescrits par le praticien, seraient entre autres :
- Radiographies extra-buccales (panoramique…) et intra-buccales
- Photographies intra et extra orales
- Scellement de sillons
- Détartrage supra-gingival, polissage, aéropolissage
- Application de vernis / topiques fluorés
- Remplacement de pansement provisoire
- Éclaircissement externe
Cela sous entend de mettre à disposition dans le cabinet un fauteuil pour que l’assistant puisse réaliser ces actes. Il pourra pratiquer seulement si le chirurgien-dentiste responsable est présent dans le cabinet dentaire. Il sera salarié du chirurgien-dentiste responsable ou de la structure dans laquelle il exerce, ne touchant aucune rétrocession des actes effectués (le salaire sera plus élevé que celui de l’assistant dentaire classique, en se basant sur les salaires moyens dans les autres pays européens notamment).
Concernant la formation, ce métier nécessiterait une expérience préalable en tant qu’assistant dentaire de 2 ans, en plus d’un examen d’entrée et d’une formation en alternance. La formation comprendrait 4 blocs d’enseignement, dont la radioprotection, avec en plus 1 optionnel au choix (ce ne sont que des pistes de réflexion, le détail des enseignements n’est pas encore décidé). Les personnes exerçant en temps qu’hygiéniste au sein de l’Union Européenne pourront également accéder à ce métier en passant par une commission spécifique.
→ L’UNECD est favorable à la création de ce métier et suivra de près l’avancée du dossier.
PPL :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b0362_proposition-loi