Le zonage des chirurgiens-dentistes en France est réalisé par les Agences Régionales de Santé (ARS). Il est défini par rapport à la densité des praticiens du secteur pondérée en fonction de l’offre de soins et du recours aux soins dentaires. Les secteurs sont ensuite classés selon cinq niveaux de zones dites “très sous-dotées” à “zones sur-dotées”.
En odontologie, tout étudiant peut souscrire au CESP à partir de la 4ème année (DFASO1). Ce dispositif donne accès à une allocation mensuelle d’un montant de 1200 € bruts (soit 1106,88 € nets). En contrepartie, le bénéficiaire s’engage à exercer en zone dite “sous dotée” et “très sous-dotée”, durant une durée égale à celle du versement de l’allocation, qui est de 2 ans minimum. Plusieurs types d’exercices sont autorisés : salariat, libéral, mixte, et les remplacements sous certaines conditions.
Cette aide peut être perçue jusqu’à la thèse et elle est ouverte aux internes également. Elle est imposable (taux modifiables) et cumulable avec d’autres bourses. Il est possible d’interrompre le contrat pendant 1 an maximum. La rupture de l’engagement est possible également.
Pour candidater, l’étudiant doit se rapprocher de son UFR (Unité de Formation et de Recherche). Les candidatures se font généralement avant la fin d’année civile. Chaque UFR en collaboration avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) détermine un nombre de places.
Certaines ARS délivrent des aides financières aux nouveaux installés, apportées sur le Fond d’Intervention Régional (FIR). Ces aides ne s’appliquent que dans les zones dites “très sous-dotées”.
Sources : Portail d’Appui aux Professionnels de Santé (PAPS) par Région/ARS.
La convention nationale des chirurgiens-dentistes a été conclue en 2018 entre l’Assurance Maladie et les instances représentatives des chirurgiens-dentistes. Dans les textes, 3 aides sont mentionnées à destination des praticiens conventionnés :
La convention met en place 2 contrats nationaux d’aide visant à améliorer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire : le Contrat d’Aide à l’Installation des Chirurgiens-Dentistes (CAICD) et le Contrat d’Aide au Maintien des Chirurgiens-Dentistes (CAMCD).
Ces aides sont à destination des praticiens libéraux et conventionnés qui souhaitent s’installer dans des zones “très sous-dotées” et au maintien de leur exercice.
Pour accéder à ces contrats, il faut se rapprocher du service dédié aux professionnels de santé de sa caisse d’assurance maladie.
À noter que les contrats d’aides démographiques ne se cumulent pas entre eux.
C’est une aide financière versée une seule fois dès la signature du contrat. L’aide est d’un montant de 25 000 €, jusqu’à 30 000 € en cas de majoration par l’ARS (certaines zones).
Pour adhérer au contrat il faut :
En contrepartie, le praticien s’engage à :
Après ce contrat, il est possible d’accéder ensuite au CAMCD (voir ci-dessous).
Infos : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/640540/document/fiche-thematique-caicd.pdf
Cette aide encourage les chirurgiens-dentistes à rester et maintenir l’offre de soins dans ces zones très sous-dotées. Le contrat est de 3 ans renouvelables. L’aide forfaitaire est de 3000 € versée tous les ans, pendant 3 ans.
Pour adhérer à ce contrat il faut :
En contrepartie, le praticien s’engage à :
Infos : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/640543/document/fiche-thematique-camcd.pdf
Ce forfait est composé de 5 indicateurs que le chirurgien-dentiste doit atteindre pour bénéficier d’une aide de 490 €, et d’un indicateur complémentaire permettant une aide supplémentaire de 100 €.
Dans la convention, les articles 33 et les suivants mentionnent la participation de l’assurance maladie au financement de la complémentaire vieillesse et à l’assurance maladie maternité décès.
Pour plus d’informations, se renseigner auprès de sa caisse primaire d’assurance maladie.
Les collectivités territoriales peuvent verser des aides destinées à aider les professionnels de santé dans leur installation ou leur maintien dans certaines zones. Ces aides s’appliquent dans le cas d’un exercice en zones “sous-dotées” ou “très sous-dotées”.
Ces aides peuvent consister en :
Ces aides proviennent en général des conseils départementaux, plus rarement des conseils régionaux.
Les Zones de Revitalisation Rurale (ZRR) regroupent à l’échelle nationale un ensemble de communes reconnues comme fragiles sur le plan socio-économique.
En cas d’installation dans une ZRR, le chirurgien-dentiste peut, sous certaines conditions, profiter d’exonérations fiscales et d’exonérations de cotisations sociales temporairement :
Sources : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/zone-revitalisation-rurale-zrr-avantages-impots
Carte ZRR : https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/carte-interactive-des-zones-de-revitalisation-rurale-zrr/
Les Zones Franches Urbaines-Territoires Entrepreneurs (ZFU-TE) sont des quartiers de plus de 10 000 habitants, situés dans des périmètres géographiques sensibles et défavorisés.
Sous certaines conditions, un chirurgien-dentiste s’installant en ZFU-TE peut bénéficier d’un dispositif d’exonération d’impôt sur les bénéfices (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu) pendant 5 ans à 100%, puis dégressive pendant 3 ans (60 % la 6ème année, 40 % la 7ème année et 20 % la 8ème année).
Sources : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/zones-franches-urbaines-zfu-te-avantages-impots
Les zones d’Aide à Finalité Régionale (AFR) correspondent aux territoires de l’Union européenne présentant des retards de développement.
Sous certaines conditions, un chirurgien-dentiste s’installant en zones AFR peut bénéficier des dispositifs d’exonération d’impôt sur les bénéfices (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu) pendant 2 ans à 100%, puis dégressive pendant 3 ans (75 % la 3ème année, 50 % la 4ème année et 25 % la 5e année).
Sur dossier, il peut aussi demander l’exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) qui sera totale ou partielle sur 5 ans maximum, et l’exonération de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
Sources : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/exonerations-impots-zones-afr-zafr